Nat Turner naît en 1800 de parents esclaves dans une plantation de Virginie. Précoce, il apprend à lire très tôt avec les enfants de son maître et est très tôt attiré par tout ce qui touche au religieux. En grandissant, il est secret, grand lecteur de la bible, jeûne et prie beaucoup. Ses pairs sont en admiration devant lui car il est lettré, sujet à de nombreuses visions et doué pour connaître des faits survenus avant sa naissance. Ses parents et les autres esclaves l’avaient surnommé « le prophète » et croyaient qu’un grand destin l’attendait.

Nat méprisait son état d’esclave, d’autant plus que son père s’était échappé de la plantation. A l’âge de 23 ans, il s’enfuit de la plantation mais revint un mois plus tard, ramené par une vision.

En février 1831, une vision lui révéla qu’il devait châtier les propriétaires d’esclaves et maints signes dans le ciel (éclipse de soleil, éclat du ciel) lui firent fixer la date du châtiment au 4 juillet puis au 21 août 1831. Il en informa 4 de ses fidèles amis en qui il avait toute confiance et avec eux dans la nuit du 21 août, il commença son œuvre en tuant les blancs de toutes les plantations qu’ils rencontraient sur leur chemin, hommes, femmes et enfants. Ils passaient de maison en maison, libérant les esclaves et n’épargnant personne. Seuls quelques blancs extrêmement pauvres eurent la vie sauve car Nat pensait que ces blancs n’avaient pas d’eux une plus haute opinion qu’ils n’en avaient des esclaves. Le lendemain, la troupe avait grossi, et ils étaient une cinquantaine à remplir leur mission.

Ils furent rapidement (48h) arrêtés par la milice de l’état de Virginie après avoir semé la psychose dans tout le comté. Une soixantaine de blancs trouvèrent la mort dans ce qui fut la plus grande révolte d’esclaves des Etats-Unis.

Nat réussit à se cacher mais il fut attrapé le 31 octobre, et pendu haut et court le 11 novembre 1831. Après sa mort il fut dépecé, décapité et coupé en morceaux par les autorités. Au total, l’état exécuta 56 noirs censés avoir pris part à la révolte et 200 autres qui le plus souvent n’avaient rien à voir avec la rébellion, furent battus, torturés et assassinés par des milices de blancs en colère.

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